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Par Belkacemi Mohand Saïd | 27 Mars 2011 
Il a un roman et un recueil de 218 poèmes fins prêts pour être édités
Azouaou Mohand ou la poésie de l’orphelin
Azouaou Mohand est un poète bien inspiré par un thème majeur, celui d’un «orphelin de mère», qui le poursuit depuis qu’il a vu son père se séparer de la sienne alors qu’il était tout enfant. Il se considérait alors comme un orphelin de mère ''de fait'' et depuis l'âge de 14 ans, l'âge de son premier poème dédié à sa mère, il a cumulé 218 poèmes. Il vient de regrouper tous ces textes dans un recueil enregistré dans un CD, qu’il a intitulé «Les poèmes de tète pour les têtes». Il entend l’éditer à compte d’auteur depuis que, selon lui, un haut responsable du Haut commissariat à l’Amazighité (HCA) lui a affirmé que cet organisme d’Etat ne prend plus en charge l’édition de la poésie. Il attendait pourtant depuis 2008 que «son tour» vienne de voir édité un recueil de 53 poèmes qu’il avait remis, comme on le lui avait promis. Sa poésie est influencée également par ce qui l’entoure dans la société, et dans ce cadre, Mohand Azouaou a une conception de la vie et de la poésie franche et toute simple. Il croit en l'inspiration et non en la composition pour faire de la poésie. Pour lui, il ne s'agit pas d'inverser les mots, d'emprunter à d'autres des expressions pour composer un bon poème. Un bon poème ne l'est que s'il vient d'une inspiration profonde vis-à-vis d'une situation donnée et particulière. «Il m'arrive d'être inspiré dans mon sommeil et lorsque je me réveille, j'écris d'un trait mon poème», affirme ce natif du village de Tazrout, de la commune de Bouzguène (de l’extrême nord-est de la Wilaya de Tizi-ouzou). Azouaou Mohand a écrit également un roman qu’il dit, basé sur une histoire vraie, la sienne, mais dans laquelle tout orphelin de mère peut se retrouver. Il l’a écrite en tamazight et l’a intitulée: Ur tezmired att-slemded iwgujil imattawen (Vous ne pourrez enseigner les larmes à un orphelin). Le titre est assez éloquent sur le regard qu’il porte encore une fois à la vie d’un orphelin. Le roman n’échappe pas également à la poésie puisque le récit comprend nombre de textes poétiques. Il entend l’éditer également à compte d’auteur dans un désir de voir ses œuvres lues et partagées par d’autres. Son objectif n’est point commercial auquel cas les éditeurs en bons gestionnaires de sous ne s’intéressent pas à ce genre de produits. Et heureusement, il tire les ressources de sa qualité de salarié dans un organisme public à Alger. Sinon, comme tous nos poètes, il vivrait dans la précarité. Azouaou Mohand reste enfin un bon philosophe pour dire que «l'argent achète des médicaments, mais pas la santé, l'argent achète une maison, mais pas un foyer, l'argent achète un lit mais pas le sommeil, l'argent achète un livre, mais pas le savoir, l'argent achète une position, mais pas le respect…».

Belkacemi Mohand Saïd