Beaucoup de jeunes de Tazrouts , ne connaissent pas leurs concitoyens qui ont émigré au pays de l’Oncle Sam aout201126benamara375(Etats Unis d’Amérique) ou au pays des grands lacs (Canada). Benamara Smaïl, qui aurait pu réussir dans la carrière politique qu’il avait entamée avec le plus vieux parti de l’opposition, est le premier citoyen de Bouzeguène à avoir rejoint Montréal, au début des années 90.
Depuis cette date, Smaïl a ouvert une brèche qui a permis à plus de 200 familles de Bouzeguène de s’installer au Canada, essentiellement à Montréal mais aussi au Québec, à Vancouver, à Ottawa, à Toronto et même à Winnipeg, Calgary ou Halifax. Nous l’avons su grâce aux messages que l’on reçoit régulièrement de ce lointain pays mais au combien très proche grâce à l’Internet.
Mon ami Benamara Amar que je n’ai pas revu depuis 1976, après une formation (chacun dans la sienne) à Tizi Ouzou, était parti, presque aussitôt, sans nous dire au revoir. Il est vrai qu’il avait un parent aux USA qui lui avait préparé le terrain. Depuis les Etats Unis d’Amérique, Lakhdar, grâce à des connaissances qu’il avait tissées avec un haut responsable au ministère de l’énergie, a arraché un important projet de sondage d’eau potable pour les habitants. On peut même aider son village même à plus de dix mille kilomètres de chez soi. Smaïl et Boukhalfa au Canada, Lakhdar et Amar aux Etats Unis, ont, certes, les pieds aux Amériques, mais leur esprit est continuellement rivé vers la terre des ancêtres.
Nous les connaissions comme étant des gens simples et modestes, ils restent aujourd’hui, plus que jamais, grands dans l’esprit de leurs concitoyens. Nous saluons tous ces jeunes de Tazrouts et de toute la daïra de Bouzeguène, qui ont choisi de vivre dans ces lointains pays mais qui chaque jour, ont une pensée pour leur village, leurs familles et leurs proches. Rassurez-vous, messieurs, nous aussi, nous pensons aussi à vous. Chapeaux bas, messieurs.
Kamel KACI
Benamara Lakhdar, Smaïl, Boukhalfa et Amar, aux pays de l’Oncle Sam et des grands lacs